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11 novembre 2016

La boule de Meisenthal 2016

Je n'irai probablement pas à Meisenthal cette année acheter un exemplaire de leur nouvelle boule, mais j'ai guetté sa sortie. Hier il n'y avait encore rien sur le site verrier, mais comme elle est en vente  partir d'aujourd'hui, on la trouve maintenant !

La voilà : FIZZ. L'explication vient de l'édition d'aujourd'hui du Républicain Lorrain :

"C’est Rafaële David, une artiste originaire de Bourgogne, qui a dessiné la dernière née des boules de Noël de Meisenthal. Fizz, c’est son nom, est en réalité un presse-citron, exactement comme ceux que les verriers de Meisenthal produisaient autrefois.

Autrefois, les 600 ouvriers de la verrerie de Meisenthal en produisaient, avec des verres à pied, des coupes ou d’autres accessoires des arts de la table. Aujourd’hui, le presse-citron revit. Il a été redessiné par Rafaële David, une artiste originaire de Bourgogne qui s’est installée à Paris, en forme d’objet de décoration pour les fêtes de fin d’année. La dernière née des célèbres boules de Noël de Meisenthal a été dévoilée hier soir au Pays de Bitche. Les artisans du Centre international d’art verrier sont à pied d’œuvre pour en produire plus de 30 000. Elles seront toutes écoulées avant Noël.

L’INTERVIEW

Rafaële David, avant d’imaginer cette boule nommée Fizz, connaissiez-vous déjà Meisenthal ?

« Mon frère a vécu durant dix ans à Strasbourg. Il est un grand marcheur. Souvent, je l’accompagnais dans ces périples dans les Vosges du nord. Mais vous savez, moi, je suis comme une valise. J’aime me promener, sans réfléchir, donc je ne savais pas si j’étais en Alsace ou en Lorraine, si j’étais au Pays de Bitche ou ailleurs. »

Comment avez-vous connu le Centre international d’art verrier, célèbre pour sortir chaque année plus de 30 000 boules de Noël ?

« Il y a deux ans, j’ai rencontré Yann Grienenberger, le directeur des lieux, au Salon du meuble à Milan. Je lui ai dit "j’adorerais faire quelque chose à Meisenthal". Dans foulée, au mois de juin 2014, je suis venu ici. Le 17, très précisément, j’ai passé une journée entière près des fours. Je m’en souviens très bien, car le lendemain, le 18, j’ai accouché de ma fille, Anouk. Elle n’avait alors que sept mois. »

Comment avez-vous décidé de créer une boule de Noël ?

« J’ai découvert le cahier des charges, les contraintes du soufflage. Et à partir de ce jour-là, je n’ai pas arrêté d’y penser. La boule de Noël est devenue une lubie. J’en voyais partout, jour et nuit. »

Une boule de Noël qui est cette année un presse-citron en réalité…

« Oui. J’ai voulu reprendre l’histoire de la verrerie, spécialisée durant très longtemps dans le verre utilitaire, les verres de table mais aussi le presse-citron. Je trouvais également intéressant de faire un lien avec Silex, la boule créée l’an dernier, un outil primitif, comme l’est le presse-citron. Nous continuons une famille. »

Comment est donc né Fizz ?

« Nous avons récupéré les codes de l’ancienne verrerie, pour que les formes soient identiques aux anciens presse-citron. Nous avons ressorti du catalogue un moule daté de 1927, qui est exposé au musée du Verre. Nous avons retravaillé les picots, pour donner à Fizz des formes pulpeuses et généreuses. »

Aujourd’hui qu’elle est sortie, êtes-vous heureuse en découvrant cette boule ?

« Je suis heureuse, nous sommes tous heureux, car il s’agit d’un travail d’équipe. J’aime également la symbolique du fruit. Ici, il s’agit d’un citron, comme une pomme, que remplace, selon la légende, la boule de Noël créée par les verriers de Goetzenbruck. »

Et voilà les photos, qui viennent du site d'art verrier CIAV (ce ne sont pas mes photos pour une fois) :

Une sélection de couleurs (en réalité il y en a 15-20, comme j'ai pu le montrer l'an dernier pour Silex) :

FIZZ

Fizz-2

Fizz-3

Bon week-end à tous !

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