Martinique : la distillerie St James

Elle est située sur la côte est de l'île, vers Ste Marie. Nous avons profité d'un jour où nous allions dans l'est (visiter l'usine de méthanisation du Robert, on ne se refait pas) pour pousser jusque là. Nous n'avons pas regretté, parce que la visite est bien faite, que c'est la pleine saison de la canne et donc on a bien tout vu ! St James produit 5 millions de litres de rhum par an, ce qui me semble beaucoup...

Le principe :

Là, on charge la canne en vue du broyage. Comme ici il s'agit de cannes longues, cela signifie qu'elles ont été coupées à la main (il n'y a presque plus de coupe manuelle, seulement là où le terrain est trop accidenté pour que les machines passent...)

Le broyage. Le jus de canne descend, le reste des fibres est évacué à droite (il alimente les fours à vapeurs)

Les fours à vapeur (ceux-ci sont anciens !)

L'intérieur du four : on aperçoit la bagasse qui tombe

Le jus commence à fermenter dans de grandes cuves

Il est ensuite envoyé dans des colonnes à distiller (il y en a plusieurs ici car c'est une assez grosse production)

Ensuite le rhum est mis à vieillir : d'abord dans des cuves en acier (18 mais, pour produire le rhum blanc), puis, soit dans des grosses barriques (aussi 1 à 2 ans) pour produire le rhum paille ou ambré...

Une autre vue

Et dans des petits tonneaux de chêne (5 ans et plus) pour produire les rhums vieux

Une vue de la maison de maître, qui regroupe un petit musée et l'espace de vente ! Ici à l'étage

Là le rez-de-chaussée

Dehors, un superbe alambic ancien en cuivre

Ils ont récupéré aux Pays-Bas de vieilles bouteilles : à cette époque, la rhumerie était du côté de St Pierre, et elle a été détruite lors de l'éruption de la montagne Pelée en 1902. Vous voyez la date ???? Je me demande ce qu'il goûte ce rhum...

Une vue du balcon de la grande maison

Un autre alambic

Là c'est le type de plateau qui se trouve dans les colonnes de distillation (mais qui ne sont plus en cuivre je pense !)

Bien sûr, dans ce genre de visite on termine par l'espace de vente...

Une vue extérieure de la maison principale. Ils savaient vivre ! (bon l'habitation Clément est encore plus belle). Mais ces maisons n'ont pas été tellement occupées finalement (du fait du jeu des héritages et rachats, il n'y a presque plus de distilleries familiales mais je vous en reparlerai).

Voilà ! Il y a aussi un petit restau sur place, qui était recommandé par les guides (nous avions le petit futé) mais franchement, le jour où nous y sommes allés, nous n'avons pas trouvé cela si terrible, et c'est cher pour ce que c'est. Nous avons d'ailleurs confirmé qu'il vaut mieux éviter les assiettes créoles : si les boudins sont généralement consommables, les crudités et les accras qui sont servis avec, voire les crabes farcis, sont loin d'être toujours agréables à manger... Ce jour-là, comme il n'y avait pas de lambis, l'assiette contenait double portion d'accras (les deuxièmes étant suppsés aux crevettes). Des accras très gras : je n'ai pas fini... Payer cela plus de 20 euros l'assiette, c'est limite du vol... Bon on a eu de meilleures surprises ailleurs (dont chez Lucie au Diamant, dont je vous ai déjà parlé).

A suivre....