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22 avril 2012

Martinique, (4)

Je n'ai pas trop de temps en semaine pour réduire et poster mes photos, alors voilà, on en aura encore pour quelques jours ! (en même temps je profite encore un peu de mes vacances...)

Donc, nous voici arrivés à St Pierre, au nord-ouest de l'île. Cette ville a été détruite 2 fois par l'éruption de la Montagne Pelée, le volcan voisin. En 1902, tout le monde est mort sauf un prisonnier qui était au cachot, mais il y a eu des victimes aussi au Prêcheur (le village suivant la côte vers le nord), au Morne Rouge (village plus dans l'intérieur), encore ailleurs, ainsi que sur les bateaux qui étaient dans la baie.... En tout, près de 30 000 morts ! La montagne a encore connue une éruption qui a fait des destructions mais apparemment pas de victimes en 1929. Ce volcan se tient tranquille depuis, mais est très surveillé...

St Pierre était une ville très vivante alors, avec une vie culturelle très développée : il y a avait un beau théâtre, une cathédrale et une église, et donc comme on l'a vu, environ 28 000 habitants ! Il y en a moins de 5 000 aujourd'hui...

C'est une petite ville très calme, avec 2 rues qui longent la mer, chacune avec un sens de circulation, et plein de petites rues transversales qui descendent des hauteurs vers la mer. Dans la baie, il y a plein d'épaves (dont plusieurs ne datent pas de l'éruption de 1902 mais ont été coulées plus récemment), ce qui rend les plongées là uniques (et c'est vraiment près du bord, le fond descend très vite...

Je vous montre St Pierre et les alentours immédiats. Avant d'arriver à St Pierre, il y a une longue plage de sable gris, nous nous sommes arrêtés pour prendre la photo, sur fond de Pelée, dégagée pour une fois :

Madinina-4 (1)

Madinina-4 (2) 

Là c'est en ville :

Madinina-4 (3)

Un petit hôtel charmant s'est ouvert il n'y a pas longtemps, en pleine ville, c'est le seul, l'hôtel Villa St Pierre. Il y 9 chambres dont la moitié donnent directement sur la mer. Nous y avons passé un séjour super ! (dommage que seules 2 chambres étaient occupées, du coup le restaurant n'ouvrait pas, et dîner le soir à St Pierre c'est un peu compliqué, il y a peu de restaurants !!!)

Bref, voilà la chambre, et la vue depuis le balcon :

Madinina-4 (4)

Là le ciel était un peu couvert, mais ensuite on a eu plutôt beau temps !

Madinina-4 (5) 

Une balade en ville en fin d'après-midi : les ruines du téâtre, toujours sur fond de Pelée...

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Agrandissons...

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Madinina-4 (8)

A droite (vu depuis le théâtre, qui le surplombe) le cachot où Cyparis était enfermé (le seul survivant de 1902)

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Madinina-4 (10)

L'escalier du théâtre :

Madinina-4 (11)

En face, les canons qui ont tiré pour la dernière fois, au moment de l'abolition de l'esclavage, dû à Schoelscher en 1848 (en mai, je vous mets qq infos ci-dessous). Il y a une plaque pour rappeler cet événement sur cette placette

Madinina-4 (12) 

Une vue de la ville : le bâtiment beige avec le V bleu est l'hôtel, derrière on voit la cathédrale...

Madinina-4 (13)

Les rues transversales...

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Un Pierrotin...

Madinina-4 (15)

Une rue en descente :

Madinina-4 (16)

Plusieurs maisons sont en ruine (depuis 1902 ? moins longtemps ? pas moyen de savoir)

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Une des deux rues principales (à partir de 17h30, tout ferme, je vous ai dit que St Pierre est très calme...)

Madinina-4 (18) 

Le club de plongée (Papa D'Lo), très sympa, juste à côté de notre hôtel (que l'on voit juste derrière !)

Madinina-4 (19)

Coucher de soleil vu de notre balcon...

Madinina-4 (20)

Et des vues de nuit ! de notre balcon et du ponton :

Madinina-4 (21)

Madinina-4 (22)

Sur les événements qui ont conduit à l'abolition de l'esclavage en Martinique :

En Guadeloupe et en Martinique, à force de révoltes et de détermination, les esclaves ont arraché eux-mêmes leur liberté, plusieurs jours avant que le décret d’abolition ne parvienne jusqu’à eux. En Martinique comme ailleurs, les esclaves n’ont jamais cessé de lutter pour obtenir leur liberté. Le 27 avril 1848, sous l’impulsion de Victor Schoelcher, un décret proclamant l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises est enfin adopté. Il entre en vigueur le 22 mai en Martinique.

La révolte gronde
En Martinique, après la publication du décret à Paris, les esclaves ont vent de ce qui se prépare dans l’Hexagone. Tous les jours, on espère l’arrivée du décret salvateur abolissant l’esclavage. Les esclaves doivent être affranchis dans les deux mois qui suivent... Cependant, les journées puis les semaines passent et la libération tant espérée n’arrive pas. Les esclaves craignent que ce décret soit factice. En effet, le rétablissement de l’esclavage huit ans après son abolition en 1794 reste gravé dans les esprits. Certains bourgeois de couleur et quelques démocrates blancs s’allient à la cause des esclaves et entrent en campagne pour réclamer leur libération immédiate. Les esclaves sont à bout, le sentiment de révolte prend de plus en plus d’ampleur.

Les émeutes de Saint-Pierre
Les 21 et 22 mai 1848, l’île est le théâtre de nombreuses émeutes. A Saint-Pierre, un esclave est arrêté et conduit en prison pour avoir joué du tambour. La nouvelle se répand très rapidement. C’est l’embrasement. Plus de 2000 esclaves se saisissent de coutelas, de lames et de bâtons et vont réclamer sa libération. Ils se heurtent à des maîtres armés de fusils, et 25 esclaves sont tués. La vue de ces cadavres et des nombreux blessés décuple la volonté des insurgés. Ils menacent d’incendier toute la ville. Paniqué, conscient de son impuissance face à la détermination des esclaves, le conseil municipal se réunit d’urgence et vote l’entrée en vigueur immédiate du décret d’abolition à Saint-Pierre.

 Le décret entre en vigueur
Le lendemain, le 23 mai, alors que des incidents similaires se déroulent dans d’autres villes de la Martinique, le gouverneur décrète l’abolition de l’esclavage et l’abandon des poursuites contre les insurgés. Conformément au décret voté à Paris, les colons sont indemnisés pour la perte de leur main d’œuvre gratuite. Quant aux esclaves, ils ne bénéficient pas de ces largesses et devront survivre par leurs propres moyens. Chaque 22 mai, les Martiniquais commémorent par un jour férié non pas l’application locale du décret, mais la révolte de Saint-Pierre qui a permis l’abolition.

 Texte sans coupure, issu du site suivant :

http://www.la1ere.fr/infos/actualites/une-histoire-des-abolitions_52910.html

 

Voilà ! La prochaine fois, des photos de poissons d'une de nos plongées à St Pierre (pas sur les épaves, un peu trop profondes pour faire de belles photos, mais sur le site du Trou bleu...)

Bonne semaine à tous !

 

 

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Commentaires
G
encore de beaux souvenirs qui remontent à la surface. merci<br /> <br /> Bonne journée<br /> <br /> Bizzzz
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